
Malgré son nombre d’adeptes grandissant et son exposition, le yoga souffre encore de quelques préjugés, qui peuvent décourager les plus motivés à s’inscrire à une classe. Je vous ai regroupés les grands classiques dans cet article et vous explique pourquoi chacun d’entre nous peut pratiquer le yoga.
1. “Il faut être souple pour pratiquer”.
Ce serait quand même bien dommage que le yoga soit réservé uniquement aux plus grands gymnastes, non ? Le yoga est comme n’importe quelle autre discipline : en pratiquant, on progresse, on gagne de l’espace, de la souplesse, on (ré)apprend à respirer, à se tenir… Les bénéfices sont nombreux et effectivement, la souplesse en fait partie. Alors inutile de vous mettre la pression en vous rendant à votre premier cours. L’un des grands piliers des classes de yoga, c’est la non-compétition. Nous n’avons pas tous les mêmes corps, les mêmes héritages. Les professeurs le savent et sont là pour vous aider à vous sentir mieux au fil des cours. A vous d’être patient et souple (dans votre esprit :).
2. “Il faut être perché, un peu hippie”.
Alors il est vrai que dans le yoga, on ne pratique pas que les asanas (= les postures). On chante des mantras, on pratique la méditation. C’est un art de vivre, une philosophie, qui nous mène à explorer notre spiritualité. Dans un cours de yoga, le professeur vous propose d’explorer votre spiritualité en apaisant l’esprit, en vous amenant à vous rencontrer profondément. Loin de là donc toute idée de secte, comme on peut l’entendre parfois. Pour simplifier, notre esprit peut être encombré par des pensées négatives, qui rejaillissent sur le corps, en inconfort, en douleurs. Au travers des postures, on explore nos sensations, nos émotions. Le corps se détend, l’esprit s’apaise et entre dans l’instant présent. Il écoute le corps et laisse aller les pensées sans jugement, sans analyse. C’est un long travail. Lorsque l’on commence à méditer, on pense à l’inconfort du corps, aux dossiers qu’on doit traiter le lendemain, à cette pile de vaisselle pas faite… Tout est bon pour que le mental s’échappe. Rester dans l’instant présent demande de la pratique. Je citerai Frédéric Lenoir, L’ me du Monde, qui met les mots justes sur ce concept : “Le méditant va alors progressivement découvrir, au-delà de tout ce flot d’émotions et de pensées, la profondeur de son esprit. Il va découvrir qu’il y a en lui un espace qui échappe à l’envahissement des émotions, un silence au-delà du bruit des pensées, une joie et une paix toujours présentes.”
3. “Le yoga, c’est un truc de nana / de vieux.”
Comme pour le premier point, je réponds que le yoga est pour qui veut le pratiquer. Homme, femme, enfant, personne âgée… : il répond à un grand nombre de besoins et s’adapte à tous.
Alors bien entendu, il convient de rester ouvert : se mettre à quatre pattes peut faire sourire la première fois que le professeur le demande, rester assis en tailleur et écouter sa respiration peut paraître mou et inutile, laisser parler ses émotions est souvent associé aux femmes…
Mais chaque posture, respiration, mantra a un bénéfice. Faites confiance au professeur, chacun a sa place !
4. “C’est pas un vrai sport”.
Je dirais qu’effectivement ce n’est pas un sport à proprement parler. On envisage le yoga sous son aspect physique bien souvent, par les postures, mais il est bien plus riche que cela (lire mon article sur les 8 branches qui composent le yoga). Il peut être envisagé comme une activité unique : on pratique le yoga pour évacuer le stress, se dépenser en choisissant une tradition plus ou moins dynamique, découvrir une philosophie de vie, etc. Il peut également être une activité complémentaire. De nombreux sportifs peuvent varier leur entrainement en y introduisant du yoga. Il permet de relâcher les muscles, de les étirer après une séance intense de crossfit, de running. Il permet d’ouvrir certains espaces, certaines articulations lorsqu’on pratique la musculation par exemple, ou de travailler les muscles profonds. Il offre tellement de bénéfices qu’il vient aisément compléter une pratique sportive, quelle qu’elle soit. A vous d’explorer.
5. “Faut être vegan, boire des jus, manger des graines et rentrer dans un 36.”
Je me répète, mais il s’agit d’une tradition millénaire, qui va bien au-delà des modes. Comme pour toute activité qui implique de se dépenser, on y associe bien souvent une certaine hygiène de vie. Donc peut-être mieux choisir ce que l’on consomme, en mangeant sainement et équilibré. Ce qui n’exclut pas de se faire plaisir, bien entendu. Tout est équilibre :). Concernant le végétarisme/véganisme, il y a dans le yoga un principe de non-violence “Ahimsa”. A vous de vous interroger sur ce qu’il signifie pour vous, sur ce qui vous semble juste. Enfin sur la morphologie. Je pense que c’est désormais clair : le yoga c’est bien pour TOUT LE MONDE.
J’espère vous avoir donné envie de commencer le yoga ou du moins donner une image fidèle de la pratique, loin de tous les clichés (plutôt drôles faut l’avouer) qu’on peut entendre !
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